Pour le monde maritime la crise est un évènement soudain important comportant des risques élevés de pertes de vies humaines, de dégâts importants aux infrastructures, à l’environnement et plus particulièrement l’environnement marin.
Le risque est la probabilité d’occurrence d’un accident et l’industrie maritime les a depuis longtemps évalués et à élaborer un tas d’instruments de réduction de survenance et de diminution des conséquences des accidents qui peuvent malgré tout survenir.
En effet le risque zéro n’existe pas et au vu de l’évolution du transport maritime, la taille toujours croissante des navires et la dangerosité des marchandises transportées, la communauté maritime entend se tenir prête à gérer une crise quelle qu’elle soit.
Que ce soit dans les compagnies de navigation, à bord des navires ou dans les ports, une gestion de la crise se doit d’être assurée en prenant des mesures de prévention et en se préparant à toutes les éventualités.
Appelés « plan d’urgence » ou « plans de secours » (emergency response plan), la gestion de la crise se prépare dans l’organisation (plan) et dans la pratique (exercices et simulations).
Le code ISM exige de la compagnie une étude des risques liés au déploiement et aux opérations de ses navires.
Le principe est simple : chaque menace est évaluée selon une méthode simple et on y détermine les mesures possibles à mettre en place pour diminuer le risque ou diminuer les conséquences de l’accident.
Afin de les aider à organiser ce plan de secours les experts de l’OMI, dont nous faisons partie, proposent une résolution (A 852) récemment mise à jour. En suivant un processus pratique de préparation (planning et formation), Réactions en fonction de l’accident (incendie, avarie au navire, pollution, acte illicite, accident de personne, accident cargaison et assistance à un autre navire et enfin organisation du « reporting » pour assurer une aide extérieure rapide et adéquate.
Cette structure pour un système intégré de plan d’urgence pour navires peut être également appliquée aux terminaux et aux ports eux-mêmes en tenant compte des directives APELL des nations unies.